un petit coup oui, un petit coup non...
Alors que des représentants du peuple dit "de gauche" diabolisaient le traité de Maastricht, des hommes politiques rassuraient les Français et argumentaient pour ce traité..qui, il faut bien l'admettre, était loin de ce que l'on pourrait qualifier d'un traité social...Il faut bien reconnaitre que celui-là était avant tout un pacte économique visant à organiser l'arrivée de la monnaie unique européenne et constituer un bloc économique capable de rivaliser avec les grands de ce monde sur le marché mondial...l'euro nous a d'ailleurs préservé de certaines grandes difficultés (pensons au pétrole). Parmi ces hommes politiques, grands défenseurs d'un traité si contesté par les syndicats, entre autres, on trouvait celui qui disait : "La plus grande action que l’on puisse faire avant la fin du siècle" et cet homme là, c'était Laurent Fabius,en juin 1992 , sur antenne 2 et il ajoutait sur Europe 1, le 26 aout "si on vote « non », c’est fichu". Un autre, très virulent, disait :"La vision de la nation et du nationalisme que cultive dans son petit jardinet le front du refus à Maastricht emprunte davantage au chauvinisme qu’à l’universalisme" Celui-ci n'était autre que Henri Emmanuelli -1992- dans son plaidoyer pour l'Europe (et le oui à maastricht) et, pour aller plus loin dans la critique des réfractaires, il ajoutait : "Les ligueurs du NON tiennent un discours ambigu et font de la supercherie : il s’agit pour eux de piper les dés". cette fois à Hérouville, en JUIN 1992 Curieux, tout cela...je comprendrais assez facilement que l'on ait pu dire Non à Maastricht, qui semblait effectivement très incomplet quant au versant social de la construction européenne, et qu'aujourd'hui on se réjouisse de voir enfin certaines des préoccupations comme l'emploi, la justice sociale, l'égalité devant le travail des hommes et des femmes, le droit aux soins etc...inscrits dans un traité...et pour cela voter OUI , aujourd'hui , au traité constitutionnel...c'est une démarche très logique...après le doute, l'approbation d'un progrès du texte ... Mais, franchement, j'ai beaucoup de mal à comprendre l'inverse : se réjouir de Maastricht, le crier haut et fort, et ensuite "cracher dans la soupe" (pardonnez l'expression) et faire les difficiles, les capricieux, en refusant le traité constitutionnel parce qu'on y a pas ajouté assez de petites gâteries !!! Après cela, on voudrait nous faire croire que tout cela ce n'est pas purement de la politique politicienne ??? Quant à ceux qui en sont encore à Maastricht et qui vont voter contre Giscard, n'en parlons pas ...Il serait temps qu'il change de siècle !