apprenons à penser autrement...

« Vous devez être le changement que vous souhaitez
voir dans le monde. »
Gandhi

Si aucun employé n'acceptait ce fameux principe de travailler plus pour gagner plus, seules les heures supplémentaires imposées par le patron grace à la flexibilité des horaires seraient effectuées, et en compensation alors, du temps libre serait dégagé (car bien souvent le patron ne rétribue pas les "heures supp" il les fait "récupérer") Ce nombre d'heures imposées ( je pense aux employés de grandes surfaces en période de fêtes, par exemple) répond à des règles pécisées dans le code du travail ou les conventions collectives, il n'est pas extensible indéfiniment.

Seulement, voilà, nous vivons dans une société de consommation où il devient très difficile d'échapper au système...et parfois c'est le besoin de plus de revenus, pour couvrir plus de dépenses, qui conduit à travailler plus pour gagner plus !!!

En effet, si pour une part des travailleurs, c'est la précarité de leur situation financière qui les conduit à vouloir gagner plus, pour d'autres c'est le fait de vouloir couvrir des besoins que cette société de consommation nous a créés...on travaille plus pour pouvoir dépenser plus, mais pas toujours pour des besoins librement choisis. Aujourd'hui, il n'est pas si rare de voir les consommateurs suivre les modes, se laisser prendre à des pièges publicitaires et des idées reçues...le système mercantile se nourrit deux fois, donc, en rendant les travailleurs deux fois plus corvéables pour gagner de l'argent, et ces mêmes personnes en tant que consommateurs, deux fois plus vulnérables, victimes du matraquage publicitaire....

Il n'est qu'à regarder les nouveaux comportements au lancement de certains produits (play-station), les ruées au moment des soldes...etc...

Pourquoi ces reflexions sur nos sociétés occidentales, prises au piège de la consommation nécessaire et obligatoire? parce que, si nous voulons un autre monde, il faudra un autre rapport à l'argent, à la consommation, à la possession de biens, et surtout au travail.

Aujourd'hui, le travail est une sorte de "maître", sans lui, l'individu n'est rien dans la société...on a longtemps usé de cet argument du travail pour faire avaler aux femmes qu'elles seraient ainsi plus libres !!! Ce ne sont pas les mères de famille ouvrières à la chaîne qui ont quitté le foyer pour satisfaire à la règle,( pour des salaires de misère, souvent), et un double emploi du temps journalier, qui nous diront qu'elles sont plus libres aujourd'hui...On a confondu reconnaissance sociale du rôle de la femme, de la mère, dans la société avec travail à l'extérieur...alors que ce qui rendrait à la femme-mère une certaine "liberté", autonomie, serait le fait de disposer d'un revenu, d'une retraite, ce qui ne devrait pas impliquer obligatoirement un autre travail comme on l'entend aujourd'hui...Je ne crois pas à la logique du travail émancipateur, je crois à la possibilité de se cultiver, de s'épanouir, de faire valoir ses talents personnels...je ne rejette donc pas l'idée que le choix délibéré d'une profession choisie et aimée ne puisse être un facteur d'épanouissement. Mais ce n'est pas toujours le cas...

Si le chômeur avait aussi une autre reconnaissance possible de ce qu'il a apporté à la société et de ce qu'il pourrait encore lui apporter par son temps dégagé, sans emploi, il n'y aurait pas tant de problème....en résumé, il faut inventer une autre société !

C'est de cette autre société que j'aimerais voir poindre les prémices...c'est ce qui m'avait fait accorder une attention certaine aux suggestions faites par le groupe UTOPIA au congrès du parti socialiste de Dijon

Il faut repenser la société, la vie quotidienne, la protection sociale tout autrement qu'elles n'existent aujourd'hui...Il faut replacer l'individu au centre de l'organisation, et faire en sorte que sa vie personnelle lui permette un enrichissement constant...(qui ne se traduit pas nécessairement par de la monnaie, d'ailleurs)

Mais qui peut entendre ce que Dominique Meda déclare, en parlant de la place trop importante donné au "travail" dans nos sociétés ?

Qui va dire que ce ne sont pas les 35 heures qu'il fallait mettre en place, mais les 32 heures et sans marchandage avec le patronnat ?

En contrepartie, qui osera dire que nous devons tous revoir notre rapport à l'argent ? Que nous devons tous faire l'effort de la "paresse" intelligente, celle qui nous permet de prendre le temps de regarder où l'on va, vers quel but on dirige sa vie...Nous vivons dans l'hyper activité, nous avons fait vivre nos enfants ans l'hyper-activité, et nous nous étonnons de voir tout le monde "à cran" !

Alors, essayons déjà de lâcher prise un peu, devenons paresseux ...et écoutons la vie, la vraie...et battons-nous pour que de nouvelles règles régissent notre vie commune. Le monde ultra libéral, de la surconsommation a montré ses limites, et son échec est un peu plus sensible chaque jour !

                                                                       

Comments

[Babouze]

Les suggestions du groupe Utopia comme tu dis, sont celles qui m'ont aussi le plus plut.
Mais je suis encore trop formaté "pragmatisme" comme disent même quelques grands dirigeants socialistes.
Je me suis quand même finalement branché Filloche...